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De plaisirs noirs et mornes

by Ethyl

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NepHers
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NepHers Un chef-d'oeuvre de métal noir
Enivrant ... ♥
Maison Planàterre
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Maison Planàterre Note: Sept-îles (Québec), Ethyl est un projet solo de métal noir de J. Larché, aussi membre des groupes Mortuas (aux chants et guitares)(album long Jeu (lJ) 'Neige véreux' (2013_04), en cd mais non disponible sur bandcamp) et Neige Éternelle (aux chants et guitares)(album long Jeu 'Neige éternelle' (2013_04), en cd mais non disponible sur bandcamp). 2 autres projets solo de Larché sont en cours présentement, soit Night et Temps Perdu. Favorite track: Sans maux.
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1.
L'heure verte résonne d'un écho sinistre Mystéreux venin aux effluves tristes Phosphorescente muse d'une douceur perfide Qui de nous deux sera mon homicide? Verre plein, je te vide! Pour noyer, en mon âme, ces démons sordides Verre vide, je te plains! Aurais-tu, finalement, empli mon cœur vain? Et je pleure ton trépas devant ta dépouille D'où les flamboyant éclats se sont envolés Vers mes contrées hantées Et je sens les vers, en mon cœur, qui grouillent Puisque mes verres sont dépourvus de ton vert troublé Par mes fantaisies hantées
2.
Salut, verte liqueur, Némésis de l’orgie ! Bien souvent, en passant sur ma lèvre rougie, Tu m’as donné l’ivresse et l’oubli de mes maux ; J’ai vu plus d’un géant pâlir sous ton étreinte ! Salut, sœur de la Mort ! Apportez de l’absinthe ; Qu’on la verse à grands flots ! Il est temps à la fin que je te remercie : Celui qui ne sait pas toute la poésie Qu’un flacon de cristal peut porter en son flanc, Celui-là n’a jamais près d’une table ronde, Vu d’un œil égaré les globes et le monde Valser en grimaçant. Il ne soutiendra pas sans que son cœur défaille Qu’il n’est pas sur la terre une chose qui vaille De l’ivrogne absinthé le sommeil radieux, Qui peut, quand il lui plaît, durant son rêve étrange, Quittant le corps humain, sentir des ailes d’ange L’emporter dans les cieux. Moi, je t’aime ! Aux mortels ta force est plus funeste Que la foudre, le feu, la mitraille, la peste, Et je te vis souvent terrasser le soldat, Insoucieux de tout, contentant son envie, Quoique sachant trop bien qu’il te donne sa vie Qu’épargna le combat. J’aime ta forte odeur et ton flot d’un vert sombre Qui laisse s’élancer, au milieu de son ombre Des feux couleur de sang tout le long du cristal, Comme si le Seigneur, en signe de prudence, Avait voulu mêler à ton vert d’espérance Quelque signe fatal. Belle comme la mer, comme ses flots cruelle, Tu peux quand tu le veux aussi, cacher comme elle, Sous un calme apparent tes instincts irrités, Et ton flux fait tourner un océan de têtes, Qui battent en riant, les soirs des jours de fêtes, Les portes des cités. Pour moi, qui ne veux pas atteindre la vieillesse, Je veux contre ta force essayer ma faiblesse, Combattre contre toi, t’étreindre corps à corps. Je veux voir, aujourd’hui, dans un duel terrible, Si tu peux soutenir ton titre d’invincible : Notre témoin sera la mort ! -Alfred de Musset
3.
Lora 04:43
Nous irons pour nous perdre sur l'orée de la mort Effleurant de nos lèvres mon flacon infesté de corbeaux Qui guettent nos cœurs de leurs avares yeux noirs Et pilleront dans notre sommeil leurs maigres joyaux Égarés ensemble en ces chemins familiers Nous laisserons germer la folie édifiante Et lierons aisément nos doigts raides et gelés Sous un ciel automnal de tempête imminente Et si ces cieux lourds s'écroulent sur nos âmes égarées Les rayons de ta flamme étincellera notre chute En dissolvant nos vertiges anesthésié Les derniers souffles ralentis de nos dernières minutes Porteraient habilement les effluves de ton nom Aidant une douce mort à récolter sa moisson !
4.
Dans la nuit froide d'un automne décrepit Imbibée de langueur et d'ennui Le vent souffle sa détresse Implorant les salvatrices ivresses Et l'illusion me mène à toi Idéal des mourants, enfer des vivants Dès lors ton poignard froid Me lacère de lourds tourments Et tombe l'ondée amère D'une violence sereine Déroute les âmes en peine Vers une accalmie éphèmère Et tombe l'ondée amère... Innondant de son fiel Purulent d'irréel Je vénère cette foi En dépit de mon foie L'averse de spiritueux Coulant des infectes cieux Aura bien infecté Ma souveraine insanité Mais, trop brève, cette ondée sainte Aux douces nuances d'absinthe A laissé un silence d'agonies Et le relent d'un coeur pourri Pétrichor fétide Gueule de bois, coeur de fer Rouillé, rongé par l'acide Des vives ondées amères
5.
Le poison 06:18
Le vin sait revêtir le plus sordide bouge D'un luxe miraculeux, Et fait surgir plus d'un portique fabuleux Dans l'or de sa vapeur rouge, Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux. L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, Allonge l'illimité, Approfondit le temps, creuse la volupté, Et de plaisirs noirs et mornes Remplit l'âme au delà de sa capacité. Tout cela ne vaut pas le poison qui découle De tes yeux, de tes yeux verts, Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers... Mes songes viennent en foule Pour se désaltérer à ces gouffres amers. Tout cela ne vaut pas le terrible prodige De ta salive qui mord, Qui plonge dans l'oubli mon âme sans remords, Et charriant le vertige, La roule défaillante aux rives de la mort! -Charles Baudelaire
6.
Ombres 05:25
J'ai cru ressentir Ton voile et sa lame Aux battements de ma flamme J'ai laissé la lumière périr Les ombres s'étirent Comme des cloisons infâmes Emmuré dans une peine du dam Le lourd silence se déchire Aucun siècle n'a abrité une telle profondeur Qu'en ce verre affligé d'immuables noirceurs Évadé au fond de ma geôle J'écrivaille des pages vagabondes De la lourdeur de ma plume moribonde Éclairée par la gnôle Dans mes ténèbres, Résonne d'un sourd écho Les plaintes acerbes Émanant des caveaux Sans air, sans lumière J'inspire l'âcre éther Opium imprégné De ma mortalité Que mes plaies coulent du rouge D'un vin mauvais Taillées par l’impardonnable vouge D'un assassin muet Humecte ma lèvre De ta sécheresse Ensanglante les grèves De mes ivresses J'ai cru ressentir Ton voile m'engouffrer M'engouffrant en ces sombres sentiers J'ai laissé la lumière périr
7.
Sans maux 04:53

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released June 3, 2021

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Ethyl Sept Iles, Québec

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